Pourquoi une inflammation du foie peut-elle endommager les reins ?
Achim Weber/UZH
Le virus de l'hépatite E infecte chaque année environ 70 millions de personnes. "Cette infection est la forme la plus fréquente d'hépatite virale et constitue un problème majeur de santé publique à l'échelle mondiale", explique Achim Weber, professeur de pathologie à l'Université de Zurich (UZH) et à l'Hôpital universitaire de Zurich (USZ). Dans la plupart des cas, l'infection est asymptomatique ou bénigne. Mais parfois, elle s'accompagne non seulement de graves dommages au foie, mais aussi d'une atteinte rénale.
Avoir un aperçu du mécanisme de la maladie
"On le sait depuis longtemps, mais personne ne savait exactement pourquoi", explique Weber. Les deux néphropathologistes Birgit Helmchen et Ariana Gaspert ainsi que la biologiste moléculaire Anne-Laure Leblond ont maintenant élucidé le mécanisme de la maladie au sein de son équipe - en collaboration avec des chercheurs de France ainsi qu'avec des collègues de différents hôpitaux de Suisse - grâce à des analyses d'échantillons de tissus de personnes malades.
Les cellules hépatiques infectées produisent un grand excès d'une protéine virale qui peut s'assembler avec ses semblables pour former une enveloppe virale. Comme le patrimoine génétique du virus est multiplié dans une mesure nettement moindre, la grande majorité des enveloppes restent vides lorsqu'elles sont éliminées par les cellules hépatiques. Elles parviennent ainsi dans la circulation sanguine, où elles sont reconnues par le système immunitaire. Celui-ci produit des anticorps qui se fixent sur les protéines virales.
Ces complexes enveloppe virale-anticorps se déposent ensuite dans les dispositifs de filtration du sang des reins, appelés glomérules. Si les complexes s'accumulent plus rapidement qu'ils ne sont éliminés, ils peuvent endommager les glomérules - et déclencher ce que l'on appelle une glomérulonéphrite : un schéma de lésions qui, dans le pire des cas, conduit à une insuffisance rénale.
L'hépatite E passe souvent inaperçue
Les chercheurs de l'équipe de Weber sont tombés sur ce mécanisme lorsqu'ils se sont penchés sur la cause du décès d'un patient qui avait reçu un nouveau rein il y a plusieurs années. "Il ressortait de son dossier médical que son hépatite E chronique n'avait pas été détectée immédiatement", explique Weber. Selon lui, ce n'est pas atypique, car la maladie est encore trop peu prise en compte en Europe.
"Pendant mes études, j'ai encore appris que l'hépatite E ne touchait que des personnes en Asie, en Afrique et en Amérique centrale", explique Weber. Ce n'est que peu à peu que l'on se rend compte que les Européens peuvent aussi contracter le virus de l'hépatite E, surtout si leur système immunitaire est affaibli - et que l'infection peut donc s'installer ou devenir chronique.
Des méthodes de détection utiles
"Nous espérons que notre découverte contribuera à une meilleure prise de conscience de l'hépatite E dans notre pays également", déclare Weber. Car les découvertes qui viennent d'être publiées ont en outre une importance pour le diagnostic quotidien : grâce aux méthodes de détection des protéines du virus de l'hépatite E que l'équipe de Weber a développées, les pathologistes peuvent désormais déterminer si l'agent pathogène est impliqué dans une glomérulonéphrite.
"Les personnes concernées en profitent", explique Weber. En effet, si le virus de l'hépatite E détermine l'évolution de la maladie, le corps médical traitant peut, par exemple, contrecarrer à temps le processus en administrant des substances qui inhibent la multiplication du virus - et éviter ainsi un collapsus rénal imminent.
Note: Cet article a été traduit à l'aide d'un système informatique sans intervention humaine. LUMITOS propose ces traductions automatiques pour présenter un plus large éventail d'actualités. Comme cet article a été traduit avec traduction automatique, il est possible qu'il contienne des erreurs de vocabulaire, de syntaxe ou de grammaire. L'article original dans Allemand peut être trouvé ici.
Publication originale
Anne-Laure Leblond, Birgit Helmchen, Maliki Ankavay, Daniela Lenggenhager, Jasna Jetzer, Fritjof Helmchen, Hueseyin Yurtsever, Rossella Parrotta, et al.; "HEV ORF2 protein-antibody complex deposits are associated with glomerulonephritis in hepatitis E with reduced immune status"; Nature Communications, Volume 15, 2024-10-14