Sucres et nanocorps fabriqués en laboratoire par des alpagas contre le cancer : Oren Moscovitz remporte le prestigieux prix Hermann Neuhaus

Deux jeunes entreprises s'efforcent d'ores et déjà de mettre ces résultats à la portée du grand public

18.06.2024
© David Ausserhofer / Max-Planck-Gesellschaft

Oren Moscovitz reçoit le prix Hermann Neuhaus

Le Dr Oren Moscovitz s'est vu attribuer 25 000 euros par la société Max Planck pour ses recherches prometteuses sur les traitements et les diagnostics non invasifs du cancer, qui pourraient potentiellement réduire le nombre total de décès liés au cancer. Moscovitz et son équipe exploitent des motifs de sucre uniques présents sur les cellules cancéreuses et développent des anticorps ultra-petits provenant d'alpagas (connus sous le nom de nanocorps) qui se lient à ces sucres. Deux jeunes entreprises s'emploient déjà à faire fructifier ces découvertes auprès du grand public.

Le Dr Oren Moscovitz a commencé en tant que chef de groupe à l'Institut Max Planck des colloïdes et interfaces en 2018, concentrant ses efforts sur le cancer. "Je crois fermement que la couche de sucre qui entoure toutes nos cellules détient la solution pour réduire drastiquement les près de 10 millions de décès liés au cancer dans le monde chaque année", explique-t-il. "Nous avons juste besoin des bonnes clés pour la déverrouiller." M. Moscovitz s'est fixé un objectif ambitieux : élargir la panoplie d'outils disponibles pour lutter contre le cancer, depuis le diagnostic précoce non invasif jusqu'à la thérapie sur mesure. La société Max Planck a reconnu l'impact potentiel de ses recherches et des jeunes entreprises qu'il a lancées en lui décernant le prix Hermann Neuhaus (25 000 euros).

En termes simples, Moscovitz est un détective du sucre qui conçoit des solutions ciblant les glycanes, les sucres complexes qui recouvrent les cellules de tous les organismes vivants. Notre organisme scrute en permanence ces couches de sucre, comme des codes-barres intégrés, pour surveiller la santé des cellules. Les cellules cancéreuses ne font pas exception, mais leur couche de sucre contient également des structures glycanniques altérées (connues sous le nom de Tumor-Associated Carbohydrate Antigens, ou TACA) qui contribuent à la croissance du cancer de nombreuses manières. Moscovitz utilise ces marqueurs de sucre anormaux pour diagnostiquer le cancer et produire des anticorps contre eux.

"Nous avons remarqué que le système immunitaire reconnaît les changements dans la structure des sucres dès les premiers stades du cancer et génère des anticorps spécifiques en réponse", explique-t-il. "Nous voulions concevoir une version améliorée de ces anticorps à des fins thérapeutiques. Moscovitz et son équipe se sont tournés vers l'assemblage automatisé de glycanes - une technologie rapide et précise mise au point par leur institut - pour reproduire les TACA anormaux en laboratoire. C'est alors qu'intervient un allié improbable : les alpagas. Leur système immunitaire produit des nanocorps qui sont environ dix fois plus petits que les anticorps normaux. Moscovitz et son équipe injectent des TACA synthétiques à des alpagas (sans blesser les animaux) et surveillent attentivement leur réaction. Ils isolent ensuite les nanocorps de leur sang, qui deviendront les éléments constitutifs de futures thérapies contre le cancer.

Le chemin qui mène de l'alpaga à l'homme est sinueux, bien sûr, avec de multiples essais et des recherches approfondies. Mais M. Moscovitz est convaincu que le ciblage des signatures uniques des sucres du cancer à l'aide de nanocorps est très prometteur. En raison de leur taille, les nanocorps peuvent atteindre des cibles que les anticorps ordinaires ne peuvent pas atteindre, comme les tissus cancéreux denses. Ils pourraient également être associés à des protéines ou à des médicaments spécifiques pour des thérapies adaptées au profil glycannique du patient. Poussé par cette vision, Moscovitz a cofondé Tacalyx GmbH avec le professeur Peter Seeberger en 2019 afin de poursuivre le développement et la commercialisation d'anticorps anti-TACA prometteurs. Une autre spin-off prévue, AGAS Theranostics (actuellement sous l'incubateur de start-up Max Planck Maximize) explorera les anticorps anti-sucre dans le sang des patients pour détecter le cancer et d'autres maladies de manière rapide et fiable.

M. Moscovitz prévoit de poursuivre ses recherches à l'Institut Scojen de biologie synthétique de l'université Reichman en Israël. "L'Institut Max Planck des colloïdes et interfaces, en particulier le département des systèmes biomoléculaires, s'est senti chez lui pendant longtemps, et je lui en suis reconnaissant. Mais il est temps de rentrer chez moi, en Israël. Le prix Hermann Neuhaus est un grand honneur, mais surtout un encouragement à poursuivre ma longue mais fascinante quête", conclut-il en souriant.

Note: Cet article a été traduit à l'aide d'un système informatique sans intervention humaine. LUMITOS propose ces traductions automatiques pour présenter un plus large éventail d'actualités. Comme cet article a été traduit avec traduction automatique, il est possible qu'il contienne des erreurs de vocabulaire, de syntaxe ou de grammaire. L'article original dans Anglais peut être trouvé ici.

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