Identification de deux protéines qui modulent le comportement des cellules souches de la peau

L'altération de cette fonction favorise l'apparition de tumeurs cutanées. Cette découverte pourrait donc contribuer à la mise au point de thérapies anti-tumorales

08.06.2022 - Espagne

Une étude menée au Centre de recherche sur le cancer, un centre conjoint du Conseil national de la recherche espagnol (CSIC) et de l'Université de Salamanque (USAL), a identifié deux protéines qui modulent le comportement des cellules souches de la peau. L'altération de cette fonction favorise l'apparition de tumeurs cutanées, c'est pourquoi cette découverte, publiée dans Oncogene, pourrait aider à développer de nouvelles thérapies anti-tumorales.

CIC

Zones de la peau où se trouvent les cellules souches.

La peau représente une barrière physique qui nous protège de l'environnement extérieur. C'est également un organe de grande importance pour le maintien de différents paramètres physiologiques tels que la température corporelle. En raison de son exposition permanente à l'environnement, la peau doit être continuellement régénérée pour maintenir sa fonction. Ainsi, chaque personne remplace complètement sa peau en moins de deux semaines. Pour maintenir ce processus, il existe des cellules souches dans la peau qui sont responsables de la production de tous les composants cellulaires de notre peau tels que les kératinocytes, les glandes sébacées ou nos cheveux. Les altérations de la fonction de ces cellules souches peuvent entraîner des problèmes de maintien de l'intégrité de notre peau lorsqu'elles fonctionnent mal ou la formation de tumeurs lorsqu'elles commencent à proliférer de manière incontrôlée. Pour cette raison, une compréhension précise des processus biologiques qui déterminent le nombre, le maintien et le bon fonctionnement des cellules souches de la peau est importante, tant du point de vue de la recherche fondamentale que pour le développement de nouvelles thérapies.

En utilisant des souris génétiquement modifiées où des gènes spécifiques peuvent être inactivés ou désactivés, un groupe de recherche dirigé par Xosé Bustelo a découvert que les protéines Vav2 et Vav3 sont essentielles pour garantir que ces cellules souches atteignent un nombre suffisant dans la peau et qu'elles fonctionnent correctement. Au cours de leurs expériences, ils ont constaté que lorsque ces deux protéines étaient retirées, moins de cellules souches étaient produites et ne fonctionnaient pas correctement. Il en résulte des processus de régénération cutanée défectueux après des blessures ou une épilation. En revanche, lorsque ces molécules ont été activées de manière chronique, la population de cellules souches de la peau a augmenté et les processus de régénération cutanée ont été beaucoup plus rapides que chez les souris témoins.

"La forme activée de ces protéines se comporte comme un agent naturel de croissance des cheveux, ce qui entraîne une augmentation de la formation de cheveux lorsque la régénération de la peau est induite chez ces souris. Ils guérissent également plus rapidement leurs blessures", explique le chercheur Francisco Lorenzo-Martín.

Cependant, lorsque des tumeurs ont été générées, ces cellules souches activées ont induit des caractéristiques tumorales plus malignes. "Ce n'est pas un inconvénient mais un avantage : l'étude de ce processus nous a permis de développer de nouvelles signatures diagnostiques qui prédisent l'évolution des patients atteints de cancer de la peau et, en même temps, de trouver de nouvelles façons d'inactiver ces fonctions malignes des cellules souches", explique le chercheur Xosé Bustelo.

L'analyse des cellules souches normales et tumorales à l'aide de micropuces pour mettre en évidence les changements survenus a permis aux chercheurs de comprendre les mécanismes régulés par Vav2 et Vav3 associés à ces fonctions physiologiques et malignes. Ceci leur a permis de développer de nouvelles signatures diagnostiques, ainsi que de cibler des cibles moléculaires dont l'inhibition pharmacologique serait intéressante en tant que thérapies anti-tumorales pour ce type de tumeur.

"Les résultats montrent également que l'inhibition des protéines Vav2 et Vav3 elles-mêmes pourrait être intéressante dans ce processus, ce que nous étudions actuellement en développant des composés chimiques capables d'inhiber spécifiquement leur fonction", ajoute M. Bustelo. Cette partie translationnelle du travail nécessite encore des recherches supplémentaires, tant dans les modèles expérimentaux que chez l'homme.

Note: Cet article a été traduit à l'aide d'un système informatique sans intervention humaine. LUMITOS propose ces traductions automatiques pour présenter un plus large éventail d'actualités. Comme cet article a été traduit avec traduction automatique, il est possible qu'il contienne des erreurs de vocabulaire, de syntaxe ou de grammaire. L'article original dans Espagnol peut être trouvé ici.

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