Des lésions cérébrales inaperçues ralentissent la réflexion
L'hypertension artérielle est le facteur de risque le plus important pour les modifications de la vascularisation cérébrale
Il n'existe actuellement aucun traitement pour ces lésions, alors qu'elles constituent un facteur de risque majeur d'accident vasculaire cérébral et de démence", explique Frauke Beyer, auteur principal de l'étude. Afin de déterminer comment les médicaments existants pourraient être prescrits, il était important pour les chercheurs de comprendre d'abord quels facteurs jouent un rôle dans le développement des lésions à différents endroits du cerveau. Pour ce faire, ils ont analysé des échantillons d'ADN et de sang des participants à l'étude, originaires d'Allemagne et de France, qui devaient également résoudre des tâches mentales en étant allongés dans un scanner d'Imagerie par résonance magnétique (IRM).
Nous avons constaté que les lésions se produisent à des endroits typiques du cerveau, probablement parce qu'elles reposent sur des mécanismes différents. Dans le cas des lésions autour des ventricules, l'hypertension artérielle joue un rôle particulier, et dans le cas des lésions dans la substance blanche profonde, nous soupçonnons un lien avec le dépôt d'amyloïde dans les parois des vaisseaux, une protéine que l'on retrouve également dans la maladie d'Alzheimer". Comme ces lésions peuvent être visibles dès l'âge de quarante ans, il serait possible de faire davantage en matière de prévention, estime le chercheur.
L'hypertension artérielle est le facteur de risque le plus constant et de loin le plus important que nous ayons trouvé pour le développement des lésions, de même qu'un IMC élevé. Le problème, c'est que la détérioration du système vasculaire est un processus graduel : le cerveau des personnes touchées traite souvent les informations plus lentement que la normale dans la vie de tous les jours, mais, autrement, elles ne le remarquent souvent pas. Les scientifiques souhaitent maintenant mener des études de suivi pour découvrir quels facteurs génétiques pourraient être à l'origine des lésions aux différents endroits du cerveau. Cela pourrait permettre de mettre au point des thérapies ciblées à l'avenir.
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Publication originale
Frauke Beyer, Ami Tsuchida, Aicha Soumaré, Hema Sekhar Reddy Rajula, Aniket Mishra, Fabrice Crivello, Cécile Proust‐Lima, Markus Loeffler, Christophe Tzourio, Philippe Amouyel, Arno Villringer, Markus Scholz, Hélène Jacqmin‐Gadda, Marc Joliot, A. Veronica Witte, Carole Dufouil, Stéphanie Debette; "White matter hyperintensity spatial patterns: Risk factors and clinical correlates"; Alzheimer's & Dementia, Volume 21, 2025-4-6
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