Points de déclenchement du cancer colorectal découverts à un âge précoce

Les cellules souches régénératives à l'origine des tumeurs intestinales associées à l'inflammation

03.07.2024
Computer-generated image

Image symbolique

Si l'on demande à un biologiste cellulaire comment le cancer se développe, la réponse est : par une mutation dans une cellule souche. Dans une nouvelle publication parue dans la revue spécialisée "Nature Genetics", des scientifiques du Centre médical Erasmus (Erasmus MC) de Rotterdam et de l'Université Philipps de Marburg brisent ce dogme. Ils montrent qu'une tumeur intestinale peut également se développer à partir d'un type de cellule spécialisé qui a en fait pour fonction de produire du mucus ou des molécules antibactériennes.

Les chercheurs sont arrivés à cette découverte suite à une contradiction. Les principaux facteurs de risque du cancer du côlon, à savoir les inflammations chroniques et les habitudes alimentaires occidentales, ce que l'on appelle le régime Western Style, ont pour effet de supprimer les cellules souches normales. Si c'est le cas, elles ne peuvent toutefois pas être à l'origine des tumeurs intestinales. Des études antérieures menées par le Dr Mark Schmitt, pharmacologue de Marbourg ayant participé à ce travail et chef de groupe à l'Institut de pharmacologie de l'Université Philipps, montrent que les cellules intestinales, en fait spécialisées dans d'autres tâches, reviennent à un type de cellules semblables aux cellules souches en réaction à des dommages tissulaires dus à l'inflammation, afin de régénérer le tissu intestinal. La cellule intestinale spécialisée pourrait-elle alors être à l'origine des tumeurs intestinales qui se développent dans le contexte d'une inflammation ?

Cette hypothèse s'est avérée correcte. Chez les souris présentant une prédisposition génétique au cancer dans les cellules intestinales spécialisées, des tumeurs se sont développées dès que l'intestin s'est enflammé. L'origine de ces tumeurs intestinales n'était pas une cellule souche, mais la cellule intestinale spécialisée, comme l'ont montré les chercheurs.

Ensuite, les chercheurs ont remarqué autre chose : les tumeurs intestinales des souris ne ressemblent pas seulement aux tumeurs qui apparaissent chez les personnes atteintes de maladies inflammatoires chroniques de l'intestin comme la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse, mais aussi aux tumeurs intestinales des personnes qui ne souffrent pas d'une telle maladie. Grâce à l'apprentissage automatique et à l'intelligence artificielle, l'étude a pu montrer qu'environ 40 pour cent des tumeurs intestinales humaines trouvent leur origine dans une cellule intestinale spécialisée.

Ce chiffre est beaucoup plus élevé que ce à quoi les chercheurs s'attendaient et est probablement dû à une inflammation chronique légère mais persistante, qui peut être provoquée dans l'intestin par les habitudes alimentaires occidentales. Comme le groupe de recherche du Dr Schmitt a pu le montrer, la consommation d'un régime de type occidental entraîne de la même manière une perte de cellules souches et l'activation de cellules spécialisées qui pourraient alors se développer en tumeur. Cela ne se produit donc pas seulement dans le groupe relativement restreint des patients atteints de cancer de l'intestin et souffrant d'inflammation intestinale, mais chez beaucoup plus de personnes.

Les chercheurs mettent leurs résultats en relation avec une évolution inquiétante : Le cancer de l'intestin, par définition une maladie liée à l'âge, est de plus en plus souvent diagnostiqué chez des personnes jeunes. Les résultats confirment désormais les soupçons des chercheurs quant à l'existence d'un lien entre le mode de vie occidental, l'inflammation chronique et le développement du cancer de l'intestin à un jeune âge, peut-être en rapport avec les cellules d'origine alternative des tumeurs intestinales étudiées.

Leurs résultats sont également importants parce qu'ils pourraient conduire à une nouvelle classification du cancer du côlon, affirment les chercheurs : les tumeurs intestinales qui se développent à partir de cellules spécialisées ont un moins bon pronostic que les tumeurs qui se développent à partir de cellules souches intestinales. Les chercheurs espèrent que cette classification actualisée permettra de mieux prédire l'évolution de la maladie et de proposer des traitements personnalisés.

Note: Cet article a été traduit à l'aide d'un système informatique sans intervention humaine. LUMITOS propose ces traductions automatiques pour présenter un plus large éventail d'actualités. Comme cet article a été traduit avec traduction automatique, il est possible qu'il contienne des erreurs de vocabulaire, de syntaxe ou de grammaire. L'article original dans Allemand peut être trouvé ici.

Publication originale

Autres actualités du département science

Actualités les plus lues

Plus actualités de nos autres portails