Stratégie d'identification des cibles thérapeutiques dans le cancer du sein triple négatif

Localise les protéines dans la membrane des cellules tumorales, puis les cible de manière ciblée.

26.04.2022 - Espagne

Une recherche menée par le Centre de recherche sur le cancer (CIC), un centre conjoint du Conseil national de la recherche espagnol (CSIC) et de l'Université de Salamanque (USAL), a décrit une stratégie permettant d'identifier des protéines dans la membrane des cellules tumorales, puis d'attaquer ces cellules à l'aide d'anticorps spécifiques contre ces protéines. Ces travaux fournissent la base pour définir de nouvelles cibles potentielles pour les anticorps conjugués à des médicaments (médicaments qui combinent l'effet antitumoral de l'anticorps et celui d'un médicament qui leur est attaché) dans d'autres tumeurs solides ou hématologiques.

CIC

Cellule tumorale après traitement.

L'article, publié dans le Journal of Experimental & Clinical Cancer Research, a compté avec la participation de l'Hospital Clínico Universitario de Salamanca, l'Instituto de Investigación Biomédica de Salamanca (IBSAL), le Centro de Investigación Biomédica en Red Cáncer (CIBERONC), et l'Hospital Clínico San Carlos de Madrid.

Le cancer le plus fréquemment diagnostiqué chez les femmes est le cancer du sein, selon des données publiées par la société espagnole d'oncologie médicale. Bien que la tumeur de chaque patient soit moléculairement différente, dans la pratique clinique, les tumeurs du sein sont regroupées en trois sous-groupes. Parmi eux, le sous-type dit "triple négatif" est le plus agressif et représente 15 à 20 % de tous les cas de cancer du sein. Malgré les différentes options thérapeutiques, celles-ci ne suffisent toujours pas à guérir les patients. Par conséquent, ce type de cancer du sein nécessite l'incorporation de traitements nouveaux et efficaces dans la clinique.

Dans ce sens, une stratégie qui donne de bons résultats est basée sur la découverte de nouvelles cibles thérapeutiques dans le cancer en analysant ce qu'on appelle le surfaceome, c'est-à-dire les protéines à la surface des cellules. En raison de leur localisation à la surface des cellules, ces protéines sont accessibles et l'expression de certaines d'entre elles est altérée dans divers types de cancer. En effet, certaines de ces protéines sont surexprimées, c'est-à-dire que leur quantité est beaucoup plus importante dans la cellule tumorale que dans une cellule normale. Cela permet de cibler préférentiellement la cellule tumorale en utilisant, par exemple, des anticorps spécifiques contre cette protéine. Il existe actuellement diverses stratégies thérapeutiques qui utilisent les protéines de surface des cellules comme cibles. Parmi ceux-ci figurent les "conjugués anticorps-médicaments" (ADC). Les ADC sont des anticorps auxquels a été fixé un agent toxique pour les cellules. Ces médicaments combinent ainsi l'effet antitumoral de l'anticorps et l'effet antitumoral du médicament qui lui est attaché.

"Compte tenu de la nécessité actuelle d'intégrer de nouveaux médicaments plus efficaces pour le cancer du sein triple négatif et de l'efficacité clinique des ADC, notre groupe a entrepris d'identifier de nouvelles cibles pour les ADC qui pourraient être utilisées pour traiter ce sous-type de cancer du sein", explique Juan Carlos Montero, chercheur au CIC (CSIC-USAL) et à l'IBSAL-Hospital Clínico Universitario de Salamanca.

Tout d'abord, une liste des cibles de surface cellulaire susceptibles d'être attaquées par les ADC a été établie. Des techniques génomiques et protéomiques ont permis de comparer des tissus mammaires normaux et des tissus de tumeurs mammaires triple-négatives. Cette étude a conduit à l'identification d'un groupe d'environ 20 protéines qui pourraient être des cibles des ADC. Des études ultérieures se sont concentrées sur l'un d'entre eux, appelé CD98hc. Un anticorps conjugué à un médicament (ADC) a été préparé en laboratoire contre cette protéine.

"Les expériences in vitro ont montré que cet ADC avait une activité antitumorale puissante et spécifique contre les cellules cancéreuses du sein triple-négatif", déclare Montero. L'ADC contre la protéine CD98hc a non seulement bloqué la progression du cycle cellulaire (empêchant les cellules tumorales de se développer), mais a également entraîné la mort des cellules tumorales.

Pour approfondir l'effet antitumoral observé de l'ADC contre CD98hc, l'effet antitumoral de l'ADC CD98hc a été testé chez des souris présentant des tumeurs créées par injection de cellules cancéreuses mammaires humaines triple-négatives. L'ADC contre la protéine CD98hc a permis de réduire le volume de la tumeur chez l'animal.

"Ces résultats précliniques ouvrent la porte à la possibilité d'explorer l'efficacité des ADC dirigés contre CD98hc en clinique", explique Atanasio Pandiella, chercheur au CIC (CSIC-USAL). D'autre part, il est possible que la protéine CD98hc soit également surexprimée dans d'autres types de tumeurs. Si tel était le cas, la valeur de ce travail serait encore accrue, car cela ouvrirait la possibilité d'utiliser la protéine CD98hc comme nouvelle cible thérapeutique des ADC pour le traitement d'autres types de cancer. Enfin, l'utilisation de cette stratégie pour identifier les protéines de surface cellulaire différentiellement exprimées dans les tumeurs permet de jeter les bases de la définition de nouvelles cibles potentielles des ADC dans d'autres tumeurs solides ou hématologiques.

Note: Cet article a été traduit à l'aide d'un système informatique sans intervention humaine. LUMITOS propose ces traductions automatiques pour présenter un plus large éventail d'actualités. Comme cet article a été traduit avec traduction automatique, il est possible qu'il contienne des erreurs de vocabulaire, de syntaxe ou de grammaire. L'article original dans Espagnol peut être trouvé ici.

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