La pollution plastique nuit aux abeilles : risques pour la sécurité alimentaire mondiale

Une nouvelle étude est la première à montrer systématiquement les effets nocifs des nano- et microplastiques sur les abeilles et d'autres insectes utiles

22.10.2024

Les nano- et microparticules de plastique (NMP) polluent de plus en plus les paysages urbains et ruraux, où les abeilles et d'autres insectes utiles entrent en contact avec elles. Si les insectes ingèrent des particules de plastique provenant de la nourriture ou de l'air, cela peut endommager leurs organes et provoquer des changements dans leur comportement, les empêchant de fournir correctement des services écosystémiques tels que la pollinisation et la lutte contre les ravageurs. La pollution plastique présente donc des risques considérables pour la biodiversité, la production agricole et la sécurité alimentaire mondiale. Telles sont les principales conclusions d'une nouvelle étude publiée dans la revue Nature Communications, réalisée par une équipe internationale comprenant des chercheurs de l'université de Fribourg.

Felix Fornoff

Une abeille mortier transporte un morceau de mousse de polyéthylène dans son nid.

Le plastique contenu dans les films, les engrais, l'eau et l'air se retrouve sur les terres agricoles

Les particules de microplastique ont une taille comprise entre un micromètre et cinq millimètres ; les particules encore plus petites sont appelées nanoplastiques. Si les effets nocifs des NMP dans l'eau et sur certaines espèces sont bien documentés, il n'existe pas encore d'étude systématique sur l'impact de ces particules sur les écosystèmes agricoles. Pour combler cette lacune, les auteurs de la revue ont résumé pour la première fois 21 études individuelles déjà publiées. Ils se sont particulièrement intéressés à la question de savoir comment les insectes pollinisateurs et autres insectes utiles entrent en contact avec les NMP et quelles sont les conséquences de l'ingestion des particules pour eux, ainsi que pour les écosystèmes qui dépendent d'eux et pour la production agricole.

De cette manière, les chercheurs ont d'abord réussi à identifier les différentes sources à partir desquelles les NMP se retrouvent sur les terres agricoles, notamment les films plastiques, les engrais, l'eau polluée et les dépôts atmosphériques. Les particules de plastique s'accumulent dans le sol, et les pollinisateurs et les insectes utiles qui sont importants pour la lutte contre les ravageurs les ingèrent dans l'air et dans la nourriture ou les utilisent pour construire leurs nids.

Les dommages causés aux abeilles pourraient entraîner une baisse de la production agricole

Les auteurs de l'étude établissent que l'ingestion de NMP par les abeilles entraîne, par exemple, des dommages à leur système digestif, un affaiblissement de leur système immunitaire et des changements dans leur comportement. Les abeilles deviennent ainsi plus sensibles aux maladies, ce qui peut les amener à polliniser moins efficacement les plantes. Nous trouvons des microplastiques dans l'intestin des abeilles et nous constatons que les abeilles sauvages utilisent le plastique pour construire leurs nids. Il est donc urgent d'étudier l'interaction de ce phénomène avec d'autres facteurs de stress, tels que le changement climatique, pour les abeilles et leurs services de pollinisation", déclare Alexandra-Maria Klein, coauteur de l'étude et professeur de conservation de la nature et d'écologie du paysage à l'université de Fribourg. Le déclin des services de pollinisation a un effet négatif sur le rendement des cultures. La pollution plastique pourrait donc aggraver les incertitudes qui pèsent sur l'approvisionnement alimentaire mondial, avertissent les chercheurs.

Les interactions avec d'autres facteurs de stress environnementaux exacerbent le problème

En outre, les NMP exacerbent également les menaces posées par d'autres facteurs de stress environnementaux, tels que les pesticides, la pollution chimique, les champignons et les agents pathogènes. Par exemple, certaines zones deviennent des "points chauds", où les particules de plastique interagissent avec des virus nocifs. En raison de ces interactions, les NMP pourraient avoir des effets graves sur les pollinisateurs et donc sur la stabilité du système alimentaire.

Toutefois, les chercheurs soulignent également les limites de leur étude. Par exemple, il n'existe que peu de données sur les pollinisateurs importants et les insectes utiles tels que les bourdons et les coccinelles. En outre, les données actuelles ne permettent pas de rendre compte de manière différenciée des effets des différentes tailles et quantités de NMP. Les chercheurs doivent de toute urgence mener d'autres études afin de mieux comprendre le problème croissant de la pollution plastique et de trouver des solutions. Toutefois, il est déjà clair aujourd'hui qu'il y a un besoin urgent de contrôle politique de la pollution plastique", déclare Klein.

L'étude a été réalisée par des chercheurs de l'université Westlake (Hangzhou, Chine), de l'université Zhejiang (Hangzhou, Chine), de l'université Fudan (Shanghai, Chine) et des universités de Fribourg et de Tübingen.

Note: Cet article a été traduit à l'aide d'un système informatique sans intervention humaine. LUMITOS propose ces traductions automatiques pour présenter un plus large éventail d'actualités. Comme cet article a été traduit avec traduction automatique, il est possible qu'il contienne des erreurs de vocabulaire, de syntaxe ou de grammaire. L'article original dans Anglais peut être trouvé ici.

Publication originale

Autres actualités du département science

Actualités les plus lues

Plus actualités de nos autres portails

Tous les fabricants de spectromètres FT-IR en un coup d'œil