Musique et génomes : les gènes de Beethoven mis à l'épreuve

Ce que l'ADN d'un compositeur exceptionnel nous apprend sur la génétique

28.03.2024

Dans quelle mesure les réalisations humaines exceptionnelles sont-elles influencées par des facteurs génétiques ? Cette question, qui remonte aux débuts de la génétique humaine, semble plus facile à traiter aujourd'hui, car les méthodes moléculaires modernes permettent d'analyser l'ADN d'individus tout au long de l'histoire. Mais quelle est la fiabilité des réponses à notre époque ? C'est dans cette optique qu'une équipe internationale de chercheurs, comprenant l'Institut Max Planck d'esthétique empirique (MPIEA) de Francfort-sur-le-Main (Allemagne) et l'Institut de psycholinguistique (MPI-PL) de Nimègue (Pays-Bas), a analysé l'ADN de Ludwig van Beethoven afin d'étudier ses prédispositions génétiques "musicales".

L'équipe a analysé les séquences d'ADN disponibles dans le cadre d'une étude antérieure achevée en 2023, au cours de laquelle le matériel génétique du compositeur avait été extrait de mèches de cheveux. Nous avons calculé ce que l'on appelle un "score polygénique" - un indicateur de la prédisposition génétique d'un individu à un trait ou à un comportement - pour la capacité de synchronisation des battements, qui est étroitement liée à la musicalité", explique Laura Wesseldijk du MPIEA, premier auteur de l'étude. "Avant d'effectuer toute analyse, nous avons préenregistré l'étude et insisté sur le fait que nous n'avions pas d'attentes préalables quant au score de Beethoven. Notre objectif était plutôt d'utiliser cet exemple pour illustrer les défis que pose la réalisation de prédictions génétiques pour un individu ayant vécu il y a plus de 200 ans."

Les résultats ont été récemment publiés dans la revue Current Biology. Il est intéressant de noter que Beethoven, l'un des musiciens les plus célèbres de l'histoire, avait un score polygénique peu remarquable pour la musicalité générale, comparé aux échantillons de population de l'Institut Karolinska (Suède) et de l'Université Vanderbilt (États-Unis). Toutefois, compte tenu des limites des scores polygéniques actuels et du fait qu'un indicateur génétique de la "capacité de synchronisation des battements" peut ne pas être directement lié aux compétences de compositeur de Beethoven (créativité musicale), ce résultat n'est pas inattendu.

Simon Fisher, co-auteur principal du MPI-PL, explique : "Il serait évidemment erroné de conclure du faible score polygénique de Beethoven que ses aptitudes musicales n'étaient pas exceptionnelles. Nous pensons que le grand décalage entre cette prédiction basée sur l'ADN et le génie musical de Beethoven est riche d'enseignements. Il montre, par exemple, qu'il faut être sceptique si quelqu'un prétend pouvoir utiliser un test génétique pour déterminer de manière fiable si votre enfant sera doué pour la musique - ou particulièrement doué dans un autre domaine du comportement."

Les chercheurs soulignent que leur travail ne remet pas en cause le fait que l'ADN contribue aux compétences musicales des individus - des études antérieures ont trouvé une héritabilité moyenne de 42 pour cent pour la musicalité. L'étude de la nature des contributions génétiques dans de vastes échantillons de personnes peut donner des indications importantes sur la manière dont nos aptitudes musicales et nos comportements peuvent différer et sur les raisons de ces différences, et nous aider à comprendre les relations entre la musicalité et d'autres traits, tels que la santé mentale. Mais l'utilisation des données de l'ADN pour prédire le comportement d'un individu reste un art imprécis, même aujourd'hui.

Dans l'ensemble, la découverte que Ludwig van Beethoven, l'un des musiciens les plus célèbres de l'histoire de l'humanité, avait une prédisposition génétique plutôt faible pour la synchronisation des battements met en évidence les limites des prédictions de scores polygéniques au niveau individuel. Même si l'on s'attend à ce que les prédictions polygéniques deviennent plus précises à l'avenir, il est important de se rappeler que les traits humains complexes, y compris les compétences musicales, ne sont pas déterminés uniquement par les gènes ou l'environnement, mais sont plutôt façonnés par leur interaction complexe.

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